couple sur un canapé 3 avril 2017

Choisir entre domicile et les différentes formes d’établissements pour seniors

Cet article propose de bien comprendre les différentes solutions d’habitation proposées aux seniors. Comment évaluer son autonomie ? Comment faire le choix de rester à domicile ou non ? (Voir notre article “Les chutes marquent la fin de l’autonomie des personnes âgées”). Quelle vie en établissement et pour quel coût ?

Tout d’abord, penchons-nous sur la perte d’autonomie.

La perte d’autonomie c’est l’incapacité pour une personne d’effectuer par elle-même certains actes de la vie courante. On l’appelle aussi dépendance.

Officiellement, la perte d’autonomie des personnes âgées est évaluée selon des critères précis par des professionnels à l’aide de la grille autonomie Aggir. Cette grille déterminera l’éligibilité d’une personne à bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa). Il existe 6 degrés de dépendances.

Plus concrètement et en amont de cette évaluation, vous pouvez d’ores et déjà identifier une perte d’autonomie en répondant à ces questions simples selon un degré de réponse allant de « pas de difficulté » à « difficulté moyenne » jusqu’à « difficulté sévère ».

  • Y-a-t-il une gêne pour la personne dans les actes de la vie quotidienne ?
  • La personne a-t-elle du mal à se souvenir de l’heure, du jour, ou de l’endroit où elle est ?
  • La personne éprouve-t-elle des difficultés à marcher ? À se laver ? À s’habiller ? À s‘asseoir, se coucher ? À couper les aliments, les éplucher, les manger ? À aller aux toilettes seule ?
Quels sont les solutions alors pour les personnes âgées ?

En France, différents types d’hébergement coexistent. Tout d’abord, la maison de retraite publique ou privée, lieu d’accueil pour personnes valides. Puis, l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), centre médicalisé habilité à accueillir des personnes nécessitant une assistance quotidienne. Enfin de nouvelles solutions d’hébergement voient le jour et se développent pour correspondre toujours plus aux besoins d’assistance et de compagnie des personnes âgées autonomes comme les foyer-logements et les résidences services senior.

« Je veux rester chez moi, j’adapte mon domicile. »

Premièrement, il faut adapter son environnement pour l’adapter aux difficultés que l’on éprouve dans la vie quotidienne (voir notre article “Quelles solutions adopter pour le maintien à domicile ?”). En effet, la perte d’autonomie peut rendre les déplacements délicats, ou encore compliquer la réalisation de certains gestes. Il faut sécuriser les accès pour prévenir les chutes, aménager la cuisine pour éviter les accidents lors de la manipulation d’appareils électroménagers, adapter la salle de bain pour faciliter la toilette, réorganiser la chambre pour la rendre confortable.

Il existe de nombreuses aides techniques pouvant améliorer la réalisation de gestes (ustensiles d’aide à la cuisine, couverts adaptés, accessoires de toilette articulés, table à repasser avec fixation murale, enfile-boutons…) et des déplacements (canne, déambulateur, monte-escalier).

L’essor des objets connectés permettent une amélioration considérable du maintien à domicile. Les systèmes d’alerte comme la montre d’alerte dont la start-up Co-assist en est le précurseur. Ces dispositifs d’alerte sont essentiels pour sécuriser ses déplacements à l’intérieur mais aussi à l’extérieur du domicile. Ils servent aussi à prévenir rapidement l’entourage en cas de chute, de difficulté soudaine ou bien même en cas de déambulation d’un proche.

« Je suis encore autonome, quels sont les autres structures d’hébergement ? »

C’est souvent le cas de nombreuses personnes âgées qui ne peuvent plus assurer seules l’entretien de leur maison malgré une retraite convenable. Redoutant aussi la solitude, mais ne souhaitant pas vivre chez leurs enfants ou s’installer en maison de retraite, les résidences autonomies apparaissent comme la solution la plus adaptée à leurs besoins. Surtout lorsque les enfants sont éparpillés dans toute la France, ne pouvant donc pas venir pour chaque difficulté.

Il existe 3 types de structures d’hébergement collectif pour seniors autonomes : les Marpa, les logements-foyers, et les résidences-services.

Les MARPA sont des maisons de retraite non médicalisées implantées en milieu rural, elles ont pour but de permettre aux personnes âgées de vivre dans un environnement familier. Les MARPA proposent des logements à usage privatif et des espaces de vie collectifs. Le plus souvent regroupés en une vingtaine de places, leur mode de fonctionnement implique largement les familles des résidents. Il en existe 130 en France. La maison est gérée au quotidien soit par une association à but non lucratif, soit par une collectivité locale avec l’aide de personnels qualifiés à la prise en charge de personnes âgés et légèrement en dépendance. Il faut compter pour une MARPA en moyenne 950€ de loyer, charges incluses.

Les logements-foyers s’adressent à des personnes âgées mais encore en bonne santé. Les locataires y ont leur propre appartement, complètement indépendant, avec cuisine et salle de bains. L’immeuble bénéficie d’un gardiennage 24h/24 mais ne dispose d’aucune assistance médicale particulière. Ils peuvent par exemple disposer d’un réfectoire ou bien d’activités de loisirs. Les résidents sont totalement autonomes et sont donc libres de sortir comme ils le souhaitent. Les prix peuvent varier considérablement d’un foyer à l’autre selon qu’ils soient privés ou publics. Selon l’état de l’établissement, les loyers sont parfois très onéreux en raison des charges de fonctionnement trop importantes pour les propriétaires.

Les résidences services, s’adressent aux personnes autonomes. Elles se composent généralement de véritables appartements (studios ou deux / trois pièces) très adaptés à la vie d’un senior. L’ameublement est destiné à éviter les chutes ou les accidents (voir notre article “Panorama des solutions de détection des chutes pour les personnes âgées”). Les plus récentes sont équipées de tablettes afin de commander l’éclairage ou les volets. Elles sont équipées de système d’appel en cas de besoin.

« Il est nécessaire que je dispose d’un suivi médicalisé au sein de mon hébergement : les EHPAD »

Les maisons de retraite médicalisées représentent la majorité des établissements d’accueil avec 6850 établissements en France et près de 500 000 lits. Ces Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) disposent 24 heures sur 24 d’une équipe soignante dirigée par un médecin coordonnateur. Ensemble, ils assurent les soins nécessaires à chaque résident en fonction de sa situation personnelle. Ces établissements conventionnés par la Haute Autorité de Santé peuvent accueillir des personnes souffrant de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Cependant, certains d’entre eux ne prennent pas en charge les personnes dont la perte d’autonomie est trop importante : il faut donc bien se renseigner (voir notre article “Ouvrez les portes des EHPAD !”).

Sources : Le Monde, L’express, La SYNERPA, Maisonsderetraite.fr, MARPA, Agence Régional de Santé, Haute Autorité de Santé, Rapport, pour-les-personnes-agees.gouv.fr

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